Certains disent que la «Party Never Stops», et si c’était vraiment le cas?
Entre les week-ends chargés en soirées de tout genre, et les petites soirées en semaine, difficile de donner tort au dicton. Mais depuis plus d’un an maintenant, dans le sud de la France, à Marseille, un jeune homme de 26 ans fait parler de lui: il répond au nom de JUMO.
En effet, depuis le mois d’octobre 2017, il a chamboulé le monde de la nuit marseillaise en proposant des soirées… le mardi! Jour qui semble à première vue fou, mais que le serveur nous explique au cours d’un échange que j’ai pu avoir avec lui.
Salut Jumo, est-ce que tu peux nous expliquer dans un premier temps le concept de tes soirées?
«Alors, ce sont des soirées HipHop Us/Rap/Dancehall, qui regroupent les sons du moment, les classiques, mais aussi des sons locaux, pour pouvoir attirer un maximum de monde et de répondre à leurs attentes. Chaque semaine, du moins chaque mardi, c’est un Dj différent, ce qui permet de montrer de quoi sont capables les Dj de Marseille (Kevin McFly, Dj Driims, Dj Bofay, Dj Kurtiss etc..), et ainsi de faire leur promo, pour que les gens s’amusent avec ceux qu’ils connaissent déjà et ceux qu’ils vont découvrir».
Il finit en ajoutant : «le but, c’est de proposer des soirées de qualité, des soirées auxquelles on peut y ajouter une voire deux fois par mois un thème, comme par exemple, une soirée Beach Party, Halloween, Red Cup (soirée spéciale US), séduction, ou encore La Casa de Jumo, sur le thème de la série La Casa de Papel».
Comment attires-tu les gens pour la soirée? Comment fais-tu ta promo?
«Très bonne question! Alors on a une particularité, c’est qu’on ne fait pas de flyer papier, celui que tu vas voir être distribué par une personne dans la rue comme ça se faisait avant ou qui se fait encore d’ailleurs, mais on a une grande activité sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Snapchat etc…), et j’ai aussi crée une ligne téléphonique dédiée spécialement à l’envoi d’informations concernant la soirée, avec le numéro des toutes les personnes qui sont déjà venues et à qui j’ai pris les coordonnées. On a misé toute la publicité dans un premier temps avec notre réseau déjà établi, avec les personnes qui connaissent personnellement un membre du staff, car on ne va pas se mentir, c’est difficile de faire sortir une personne lambda un mardi, mais petit à petit le bouche à oreilles a fait son effet et on a de plus en plus de monde, qui varie de 150 à parfois 350 personnes par soir».
« Je voulais laisser ma trace ! »
Alors justement, pourquoi avoir choisi le mardi, en plein début de
semaine?
«Ce qu’il faut savoir, c’est que les Mardis By Jumo sont de 22h à 2h du matin (les arrêts préfectoraux de la zone ne permettent pas une plus longue durée), autrement dit c’est un before, ce qui veut dire que les gens vont probablement sortir après. Je ne voulais pas être le before d’une soirée, et à Marseille, on sort le lundi, le mercredi, le jeudi, et les trois jours du week-end. Donc je me suis dit, qu’il n’y avait rien le mardi et que c’était un défi pour moi: celui de créer l’engouement sur un jour de début de semaine, où il n’y a rien… Je voulais en quelque sorte laisser ma trace!».
Cette idée d’avoir ta propre soirée, tu l’as depuis longtemps ou elle t’es venu très récemment?
«Alors oui, ça fait un moment, mais c’est devenu concret et surtout réalisable dans ma tête à partir de l’été 2017 alors que j’étais à St Tropez. A partir du mois de janvier 2017 à peu près, j’ai croisé en boîte un ami, Gaston, que j’ai connu lorsque j’étais serveur dans les différentes boîtes sur Marseille, qui n’arrêtait pas de me dire de faire mes propres soirées, et à chaque fois qu’on se voyait, (et ce, même lors de ma première année en tant que serveur il y a maintenant quatre ans) il me répétait la même chose, car pour lui, avec ma qualité de service et le bon relationnel que j’ai eu avec les clients partout où j’ai travaillé, ça ne pouvait que fonctionner! Mais moi, au fond de moi, je savais que je n’étais pas prêt, qu’il me manquait quelque chose. Je n’avais pas toutes les cartes en main. C’est seulement au mois d’Août que je détenais toutes ces cartes, et quand je ne travaillais pas, je prenais mon petit cahier, et j’écrivais les bases du concept, je travaillais sur l’organisation, commençait à choisir le staff avec lequel je voulais démarrer cette aventure, ainsi que les serveurs dont j’allais être responsable, etc…» .
« Un plaisir de voir l’un de mes projets prendre forme, et de pouvoir le faire en famille »
En parlant d’organisation, j’imagine que ça demande beaucoup d’aide et de soutien?
«Oui énormément! Surtout qu’entre le moment où j’ai formé mon staff et le jour J (le 10 Octobre 2017) il s’est écoulé plus d’un mois. Moi de mon côté, j’ai également poursuivi l’aventure de St Tropez mais cette fois-ci avec la branche qui se situe à Paris. J’y suis quasiment toute la semaine donc difficile pour moi et de ce fait je me suis entouré de personnes de confiance. Vu que je reviens en général le lundi, donc la veille de la soirée, j’étais limité dans mes actions ce qui fait que j’ai pu déléguer certaines tâches (pub promo, achat et réception des boissons et de l’alcool, matériel déco etc…). De toute façon, je laisse toujours une caisse à disposition pour tout achat supplémentaire, par exemple pour les soirées à thème que nous avons effectuées».
«On est vraiment un staff uni, je dirais même une famille. Je me rappelle que pour la première soirée Halloween, on est partis tous ensemble acheter la déco, tout ça dans une bonne ambiance, ce qui a créé une cohésion encore plus grande entre nous. Il faut savoir que mon staff est essentiellement composé d’amis, et surtout, de celle qui est mon pilier depuis le début des soirées, ma meilleure amie Stéphanie. J’essaie de mettre en avant les atouts de chacun, de les mettre dans les meilleures conditions de travail pour en tirer le maximum, et c’est comme ça qu’on est devenue une équipe complémentaire, une équipe en qui je peux avoir confiance les yeux fermés; en cas d’imprévu je sais que sans moi, ils feront le job! ».
« Dans mon staff, il y a mon petit frère, qui travaille en temps que serveur, et il y a aussi mon frère jumeau qui lui s’occupe des narguilés (chicha), qui sont vendues également durant la soirée. C’est un plaisir pour moi de voir l’un de mes projets prendre forme, et de pouvoir le faire en famille».
Et tes projets alors? Parles-nous en, et qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour les Mardis By Jumo?
«Pour les Mardis By Jumo, dans un premier temps essayer de faire sortir les gens plus tôt, casser cette habitude, car à Marseille, les gens sont habitués à sortir aux alentours de Minuit/1h du matin, ce qui fait qu’aux By Jumo on est full dans ces eaux-là, donc de 22h à minuit, ça fait deux heures où l’ambiance tarde à monter.
Deuxièmement, ça serait de revenir sur Marseille même, car depuis Juillet 2018, on est maintenant sur Aubagne (10/15min de Marseille), donc on s’est un peu éloigné et de ce fait certaines personnes ne peuvent plus trop venir, car pas de véhicule. Donc pourquoi pas revenir et trouver un plus grand local pour agrandir la surface d’accueil ainsi que mon équipe».
« Quant à moi, comme projet futur, ouvrir ma propre boîte de nuit, à mon nom, où je gérerai tout de A à Z, et qu’elle soit reconnue dans la France et pourquoi pas dans le monde qui sait».
En clair, un jour étonnant pour une ambiance détonante, voilà ce qui pourrait bien résumer les propos de Jumo qui, en pleine semaine, tente et réussi, depuis un peu plus d’un an maintenant, de nous faire vibrer tous les mardis de 22h à 2h du matin, et pour y être allé assez souvent, ça vaut le détour!
Alors, si vous êtes de la région, ou de passage, allez y faire un tour… and DON’T STOP THE PARTY!!!