« La force que j’ai , c’est d’avoir le soutien de ma famille, d’avoir des exemples dans ma vie et surtout d’avoir trouvé ma voie »
À 41 ans, Rougui Dia est l’une des chefs cuisinières françaises les plus réputées de Paris. Partie de rien, la jeune femme a bien réussi son pari. Battante et débrouillarde dès l’âge de 15 ans, elle a su mettre en avant ses compétences en validant son CAP, son BEP et son BAC Pro Cuisine.
Enfant, elle rêvait pourtant de rentrer à l’armée ou encore de devenir couturière. Une longue histoire qui décrit cette chef tendance comme une femme qui a su bâtir ses projets en restant positive. Son secret ? Des rencontres, des décisions importantes qui lui ont permis de mettre en avant son talent.
Pourquoi la cuisine ? La belle entrepreneuse nous confie que c’est un lien avec trois métiers, la cuisine, l’armée et la couture. Il se trouve que la jeune femme a eu des passions autres que des livres de recettes. C’est là un parcours atypique pour une femme exceptionnelle.
« Une personne de mon entourage m’avait dit une fois que j’aurai plus de difficultés parce que je suis une femme et de ce fait, noire » affirma t- elle avec un sourire léger.
Consciente et reconnaissante de l’intensité des épreuves qu’elle a surmonté, Rougui Dia a su se démarquer. Une réussite parfaite ? Oui et pour longtemps.
« Dans les trois métiers, on regarde, on admire les couleurs, j’ai aimé le challenge de l’armée où il faut aller de l’avant » dit- elle.
« Ma grande soeur m’a confié un jour qu’il y’a des exemples à suivre , qu’il ne faut pas être méchant dans la vie et lorsqu’on a des buts à atteindre, il faut s’y consacrer» ajouta t- elle.
Chef cuisinière mais aussi femme combative et engagée, Rougui Dia consacre son temps à apporter de l’aide à un grand nombre de jeunes issus de l’immigration majoritairement dans le domaine de la restauration.
Aujourd’hui elle est propriétaire de la pâtisserie huppée, made in Paris, qu’elle a surnommé «Un amour de Baba ». C’est un régal pour les fanatiques de pâtisseries fraîches et gourmandes.
Encore et toujours, la jeune femme affirme continuer à se battre. Elle se défend comme étant un exemple pour tous.
« Il n’y a pas de sous métier, si vous êtes passionné dans votre domaine, faites le, ça vaut le coup pour l’avenir » conclue t-elle.