Jusqu’au 7 janvier 2018, le Musée Remund-Gehrke, se situant à Baden-Baden en Allemagne, accueille une exposition intitulée « Viva la Vida », et entièrement dédiée à Magdalena Frida Carmen Kahlo Calderón, plus connue sous le nom de Frida Kahlo.

L’exposition présente un total de 66 répliques des plus célèbres toiles de l’artiste peintre mexicaine, réalisées par un peintre chinois, ainsi que des effets personnels lui ayant appartenu.
Frida Kahlo est née le 6 juillet 1907, d’un père allemand et d’une mère mexicaine, à Coyocán au Mexique. Frappée par la malchance, elle sera marquée toute sa vie par une santé très fragile, notamment en raison d’une poliomyélite dont elle fut victime à l’âge de 6 ans, une maladie, répendue à cette époque, s’attaquant au système nerveux et pouvant aboutir à la paralysie. Celle-ci lui laissera une jambe atrophiée.
Elle sera ensuite victime d’un très grave accident à 18 ans, renversée par un tramway, elle survivra mais aura la colonne vertébrale endommagée, ce qui le forcera à passer certaines périodes de sa vie clouer dans son lit, où elle peindra plusieurs de ses tableaux les plus fameux.

Autodidacte, elle se forme elle-même en étant notamment influencée par des mouvements tels que le réalisme ou symbolisme.
Refusant les parcours traditionnellement dédiés aux femmes dans la société mexicaine de l’époque, elle est animée par un désir d’étude et de voyage. C’est ainsi que dans son école, elle fera la rencontre Diego Rivera, célèbre en raison de ses peintures murales.
Il se marieront en 1929, et le resteront jusqu’au décès de Frida, malgré des relations extra-conjugales d’une part et d’autre. La plus célèbres d’entre-elles étant certainement la relation entretenue par Frida avec Léon Trotski, suite à son obtention de l’asile politique au Mexique, et à qui elle dédiera son autoportrait « Entre les rideaux » en 1937.
Après plusieurs voyages aux Etats-Unis avec son mari, elle éprouvera le besoin de retourner dans son pays auquel elle est profondément attachée.
Elle connaîtra une fin de vie difficile. En effet, on lui amputera la jambe droite suite à une gangrène en 1953, puis elle décèdera l’année suivante, le 13 juillet 1954.

La cause de son décès communément admise est le fait qu’elle ait été victime d’une embolie pulmonaire, néanmoins certaines phrases de son journal laisse à penser qu’elle ait pu se suicider.
L’ambition de l’exposition est donc de raconter, à travers des répliques de tableaux scrupuleusement choisis et des objets lui ayant appartenu, la vie de cette femme au destin atypique qui exprimait ses états d’âmes dans sa peinture.
À environ une heure de Strasbourg, c’est une occasion idéale pour découvrir, ou redécouvrir, ce symbole de la culture mexicaine, du nationalisme postrévolutionnaire propre à son époque, mais aussi d’une forme de féminisme avant l’heure.