Originaire d’Alfortville, Drix-Mansa a passé sa jeunesse en Seine-Saint-Denis. C’est ici qu’il découvre une musique urbaine, passionné par les glorieuses année 90 du hip-hop français et International, il fonde le duo Koss-Drix en 2000. Le duo est alors pris sous la main de Rafal (Groupe Lamilyss), la référence du Rap du quartier. Tout s’enchaine, des premières mixtapes, aux premiers concerts, passage radio (Paris Plurielle avec le rappeur et animateur Jock’r). Pour concrétiser leur première participation au titre « Laisse-moi le temps » extrait de L’EP de Lamilyss au côté de langue de chat et de rappeurs du Ménage à 3.
Les débuts sont prometteurs mais le duo est amené à prendre des directions différentes suite à des directions artistiques divergentes. Drix s’oriente vers une carrière en solo, décider à peaufiner un style axé sur son côté lyriste. Il mettra en avant ses textes en mettant en avant le fond plus que la forme sur des thèmes de sociétés controversées. Dans la foulée il intègre le collectif Or’Beat. Alternant lives et enregistrement studio, il côtoie de nombreux artistes tels que le compositeur Dolbi, le rappeur Sokrate, la chanteuse Jehli….
A leurs cotés Drix, évolue, se transforme …, il définit un nouvel équilibre avec ses textes et son flow, des compositions rythmées et remplis de message. Il délivre une musique stylisée et efficace faites de contenu et de sens. Arrête sur image, après un démarrage prometteur. Un coup de malchance frappe Drix. Tout est prêt, la mixtape « Ghetto Stratégie » au côté de Sokrate et Luking, ce dernier ne verra jamais le jour en raison de la
disparition subite du distributeur quelques mois avant sa sortie. Les diffusions, la promotion se figent ! Tout ce stop, un coup dure pour Drix. Une série d’épreuves s’enchaine l’obligeant à mettre un terme à ce début de carrière pourtant prometteur. Les années noires s’enchainent et rien ne laisse présager un retour du rappeur. De nombreux rendez-vous manqués n’ont pas aidé. Le bout du tunnel est proche, les retrouvailles avec son ami d’enfance Abdelkader Diarra redonne envie aux amis de collaborer ensemble et de trouver des intérêts communs pour une future collaboration.
C’est en 2014 que Drix, reprend contact avec l’ex-membre de Lamyliss, Linx-P renommé Mike Henry et reconverti en concepteur-compositeur. Après quelques ambiances avec son acolyte, une nouvelle aventure voit le jour. Les premières graines se sèment et l’aventure « Phoenix Album » immerge. Les 2 amis d’enfance Drix-Mansa et Abdelkader Diarra décide de lancer la société Soundiata productions servira de
véritable support pour le projet. Mike Henry aux machines, les compositeurs Platoon (ex rappeur Sokrate) et Jocko rejoignent l’équipe. Drix se sert de cet album pour exorciser ses échecs, ses drames passés, il en fera un album salvateur et introspectif, afin de tourner une page définitivement. Tel le phoenix , Drix renaît de ses cendres, c’est une autre page qui s’ouvre à lui . Le nom de l’album en est sa référence. Son choix fut stratégique, « Phoenix Album » ne pouvait mieux convenir pour incarner ce renouveau. L’album est un mélange de ses expériences artistiques et de sa vie personnelle, de nombreux évènements aussi violents que
communs à tous. Cet opus flirte sans cesse avec les questions pertinentes sur les périodes charnières auxquelles nos vies sont régulièrement confrontées. Un album catharsis et libérateur, un album-résilience en point final d’une trajectoire en boucle avec ses hauts et ses bas. La combinaison percutante de messages forts et de sonorités efficaces. La nouvelle création de Drix livre une musique riche et vivante, toujours hip-hop et enrichie par les touches chirurgicales de vrais musiciens. L’homme a attendu son temps et son moment, ravalé sa rage, serré les poings. Le temps que passe l’orage, il a domestiqué son énergie et revient, solaire et mâture, avec une singularité indéfinissable.