Introduction
La France du XXème siècle connait un bouleversement majeur dû à la première et la seconde guerre mondiale. Malgré cette état de fait des artistes continue à penser, crée et à réaliser des chefs d’oeuvres qui nous sont parvenues aujourd’hui. Ses artistes ont permis de reconstruire la France et de changer le paysage urbain par leurs chefs d’oeuvre. Paris est l’une des villes qui connait un tel engouement pour ses nouveaux artistes et leurs créations. C’est dans cette époque chargé d’émotions et de tensions socio-politique que s’inscrit Auguste Perret. Il réalise en effet entre 1936 et 1948 le musée des travaux publics, l’un des chefs d’oeuvres de sa carrière qui change l’urbanisation de la ville.
Il réalise ainsi un nouveau bâtiment avec un nouveau langage et l’utilisation de nouveaux matériaux tels que le béton armée. Dans cette période confuse d’occupation il réalise l’un des plus beaux bâtiments de Paris. Nous allons voir lors de notre propos cette architecture, de sa conception à sa réalisation. Auguste Perret, rend hommage avec ce bâtiment à une antiquité passée et à une modernité présente et futurs.
Auguste Perret et son temps
Auguste Perret est né à Bruxelles en 1874, cette ville est à cette époque en pleine expansion. Il le fils de Claude-Marie un tailleur de pierre qui se réfugie à Bruxelles en 1970. Ce dernier repart à Paris en 1881, est créé une entreprise à laquelle il associera progressivement ses fils. Cette entreprise deviendra Perret et fils. Très tôt Auguste Perret est associé aux travaux de son père, et réalise des dessins, par exemple les détails techniques de la tour du temple pour son père qui doit réaliser cette tour pour l’exposition universelle. Il dessine également la même année les plans de la résidence d’été de la famille il dira même je cite :
« Je me suis senti architecte ».
Il fait ses études à l’école des beaux-arts pour y apprendre l’architecture où il est admis en 1891. Il est très vite remarqué par ses pères grâce notamment à son « portique d’ordre ionique » pour le un musée. En 1895 il obtient la reconnaissance des architectes américains. Auguste Perret poursuis sa formation dans l’atelier de Julien Guadet, et il s’inspire également de Eugène Emmanuelle Viollet-le-Duc.
En 1905, après la mort de leur père les trois frères crée l’entreprise Perret frères. Dès cette collaboration ils vont se tourner vers l’étude du Béton armée pour élaborer la ligne esthétique qu’ils vont poursuivre jusqu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. C’est lors du projet de la rue Ponthieu qu’ils réalisent leur nouvelle manière. Auguste Perret la considéré comme la première tentative de « béton esthétique ».
En 1910, les frères Perret ne sont plus appelés architectes mais spécialistes béton armées. En 1930, ils se concentrent sur l’élaboration d’un nouvel ordre architectural, afin de contribuée à l’histoire de l’architecture.
Auguste Perret et son entreprise entreprend et réalise de nombreux monuments, commandé par l’état ou des particuliers. Il réalise entre 1936 et 1948 le musée des travaux publics. Ce bâtiments ce trouve place d’Iéna, dans les 16 e arrondissements de Paris. Commandé par le ministère des travaux publics. Il est conçu pour l’exposition universelle de 1937, il est implanté sur une parcelle triangulaire entre les avenues d’Iéna, du Président-Wilson et Albert-de-Mun.
Auguste Perret décède en 1954 à Paris. Il laisse derrière lui un nouveau langage architecturale et nouvelle approche du béton.
Pour Auguste Perret le béton est un matériau nobles et indépendants comme il dit je cite :
« Le béton se suffit à lui-même. Le béton, c’est de la pierre que nous fabriquons, bien plus belle et plus noble que la pierre naturelle. Il lui faut faire l’honneur de l’éveiller. On peut la travailler au marteau, on la boucharde, on la cisaille, on la laye avec tous les instruments qui servent à aviser la pierre. Le béton sorti de décoffrage est tout vibrant de ces sortes de cannelures que lui impriment les planches de son moules. »
Le musée des travaux publics, entre Classicisme et Modernité.
Le projet original de l’édifice.
Son plan, ses étages
Construit sur un terrain triangulaire et pentu, il paraissait logique pour Auguste Perret que l’édifice soit triangulaire. De fait, l’architecte a choisi comme forme un triangle isocèle. La seule contrainte d’ordre pratique résultait de la forme malcommode de la parcelle. Selon le plan de Perret, au sommet du rez-de-chaussée, devait être placé une rotonde avec une base en semi cercle. Cette rotonde devait accueillir l’auditorium ou du moins une salle de conférence de huit-cent places et l’entrée du musée. Cet auditorium devait être entouré d’un vestibule circulaire et devait s’ouvrir sur une longue salle hypostyle. Cette salle était destinée à recevoir des immenses maquettes (train, voiture, etc) pour l’exposition permanente. L’on pouvait diviser la salle hypostyle en trois salles, avec deux longues salles hypostyles sur les ailes, qui constituaient les bras de la rotonde, reliées par une galerie incurvée. Chacune de ces salles devaient être indépendantes grâce à une séparation de joint de dilatation. Au centre de l’édifice devait se trouver une cour triangulaire.
En dessous du rez-de-chaussée devait être construit un abri sous-terrain. Sans doute, était-il destiné à recueillir les réserves du musée. Le première étage, devait accueillir une autre salle d’exposition qui à la différence de la salle hypostyle est libérée de tout support intérieur.
Son principe de la double ossature et ses matériaux généraux.
L’ensemble de l’édifice devait être construit sur un principe de double ossature. Auguste Perret a déjà travaillé sur ce principe pour la construction d’autres bâtiments. C’est donc une technique qui le caractérise. Pour autant, l’état actuel de l’édifice est très loin du projet initial. De fait, seul le péristyle présent sur la façade de l’aile sud est construit selon cette technique. Celui-ci supporte d’un seul jet la toiture. Alors que ce sont les colonnades de la salle hypostyle qui soutiennent le plafond du rez-de-chaussée. Ce choix technique permettait de dégager le premier étage de tout support intérieur. Ce qui était propice à la mise en place d’expositions. Auguste Perret a préféré un coffrage en bois qui s’adapte parfaitement à la fine membrane de l’ossature en béton armé. La deuxième technique qui caractérise bien l’oeuvre d’Auguste Perret est l’utilisation systématique du béton armé. Comme il le disait lui-même :
« J’attache une si grande importance au béton armé parce que je considère que depuis l’épuisement de la fin du XVIIIe siècle, seul une grande invention peut jouer le rôle des grandes inventions précédentes et fertilisant l’imagination des hommes, pour donner une architecture »
Les colonnes tronconiques du péristyle de l’aile sud, nous rappellent les colonnes de l’antiquité. Elles sont encadrées par un filet de ciment gris qui pose les limites. Elles sont construites en béton et bouchardées avec des arrêtes lisses polis à la brique carbonisée. C’est une matière plutôt classique qui capte parfaitement la lumière. De plus, elles s’évasent pour s’unir à la poutre de rive par un tronc de pyramide orné de végétaux. On passe donc de la forme cylindrique de la colonne à la forme rectangulaire de la poutre. Afin, d’apporter un peu de couleur au béton armé, Auguste Perret a choisi d’y ajouter du porphyre vert et du marbre rose. Les parpaings de l’édifice sont bouchardés, calepinés, numérotés et ont été mis en oeuvre avec le même égard que la pierre de taille. L’aspect de l’édifice semble donc plutôt classique avec ses colonnes. Toutefois, le choix du matériau c’est-à-dire le béton armé est véritablement moderne. Perret désirait que tout l’édifice soit éclairé par des grandes baies vitrés placées entre les colonnes.
Les Façades et leurs décors.
La rotonde.
La rotonde a été bâtie selon le plan de Perret et contient l’auditorium. L’entrée de l’édifice se fait par cette rotonde. On retrouve ici la technique de la double ossature. En effet, les deux-demi coupoles sont soutenues par deux ossatures. Une ossature externe avec la colonnade en béton armé du péristyle et une ossature interne par celle de l’hémicycle de l’auditorium. Ces deux colonnades sont reliées par la charpente de la toiture. Les colonnes isolées sont insérées dans une poutre de rive incurvée. Entre ses colonnes on constate des claustras à motif triangulaire que l’on retrouve à l’intérieure et sur les autres façades de l’édifice. De fait, la décoration reste sobre et similaire tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Les portes et baies vitrées monumentales sont fixées à des chambranles métalliques et insérées entre les colonnes. Elles permettent de laisser entrer la lumière à profusion dans le vestibule. Des mosaïques dessinées ont récemment été ajoutées par Martial Raysse aux dessus des baies vitrées. Les flancs de la rotonde sont des corniches traitées avec soin, et permettent de faire une transition entre la rotonde et les ailes. Dans la cour intérieure, la rotonde est ornée des claustras à motif triangulaire et les colonnes sont remplacées par des piliers isolés en béton armé. Sur cette façade, Perret a choisi de ne mettre aucunes fenêtres. Ainsi, les façades extérieures visent à être esthétiques alors que les façades de la cour visent à être pratiques.
Les façades des ailes.
Seule la façade de l’aile sud sur l’avenue d’Iéna a été construite selon le plan d’Auguste Perret et de ses frères. Cette façade est comme la rotonde décorée d’un péristyle. D’ailleurs le toit terrasse repose justement sur ce péristyle qui permet de libérer l’étage supérieur de tout support. Ainsi, cet étage possède un espace d’exposition continu, large de plus de 18 mètres, sans aucun poteau. Ce sont les colonnes internes de six mètres de portée qui supportent les planchers et les murs.
En dehors de la pratique, cette façade visait à être esthétique. Les huit colonnes isolées semblables à celles de la rotonde, font 12,20 mètres de haut et sont de type classique. Elles divisent le niveau inférieur en trois vaisseaux. Ces colonnes tronconiques sont fines à la base et s’élargissent progressivement vers le haut. Elles sont évasées en chapiteaux et soulignées par un décor de palmettes. Au point de jonction avec la poutre, le cercle de la colonne se mut en carré, afin de mieux exprimer son caractère portant. Perret donne ici sa propre interprétation des antécédents classiques, en associant des éléments classiques à une construction en béton. On retrouve aux extrémités de cette façade, les claustras au motif triangulaire. Dans le même principe que la rotonde, les baies vitrées sont placées entre les colonnes et permettent une diffusion de la lumière dans la salle hypostyle. Dans la cour intérieure, les colonnes se voient remplacées dans un jeu de symétrie par des piliers isolés en béton armé.
La façade de l’aile nord sur l’avenue du Président Wilson, est réalisée par Paul Vimond, élève d’Auguste Perret, entre 1961 et 1962. Il n’utilise pas la technique de la double ossature car l’intérieur de cette aile ne contient pas de colonne. L’architecte tout en restant fidèle au plan de son maître a préféré remplacer les colonnades extérieures par des piliers en béton armé qui par opposition à l’aile sud ne sont pas isolés. Toutefois, Paul Vimond va garder ces immenses baies vitrées insérées entre les supports de la toiture. Pour autant, elles sont plus larges que hautes contrairement à celles de l’aile nord. En outre, on retrouve aux extrémités, les claustras au motif triangulaire. Paul Vimond a voulu supprimer le classique de Perret pour garder que ce qui constitue la modernité, c’est-à-dire le béton armé. La façade dans la cour intérieure est similaire à celle donnant sur l’avenue. Cependant, elle n’est pas reliée à la galerie incurvée comme le désirait Perret. Par conséquent, la base de cette façade est autonome, on y retrouve les claustras au motif triangulaire.
La façade de la galerie incurvée.
La base du triangle sur l’avenue Albert de Mun a été réalisé en 1995 par Gilles Bouchez et dont l’architecture diffère du plan d’Auguste Perret. Lorsque l’on oppose une photographie aérienne du bâtiment actuel et les plans de Perret, on constate que la base ne devait pas être parfaitement circulaire mais devait être constitué de trois salles rectangulaires incurvées. De même, la base devait être essentiellement en baie vitrée. Or, la base est circulaire et n’est point en baie vitrée.
L’intérieur et son décor.
L’auditorium et son vestibule.
La construction de l’auditorium a été supervisée par Auguste Perret. Inspiré du modèle antique, l’auditorium se situe dans l’angle de la parcelle triangulaire. Il s’agit d’un hémicycle en pente, face à une estrade. Son intérieur est essentiellement en béton. Pour inonder la salle de lumière, Auguste Perret à fait construire une coupole de pavés de verres enchâssés dans un réseau de nervures en béton. De plus, pour protéger la coupole de l’extérieur, une seconde coupole entièrement en béton avec une série ininterrompue de baies garantissant l’éclairage a été construit. La condensation du son est obtenue aux moyens de fentes situées entre les redents de la coupole de pavés de verre et de claustras de ventilation située en dessous de la scène. Des baies en claire-voie tout autour du périmètre de la coupole permettent un éclairage indirect. Les recherches de Perret sur un éclairage naturel, ou en donnant l’illusion, se retrouve dans sa volonté de placer, dans l’espace entre les coupoles, des ampoules électriques simulant la lumière du jour pendant la nuit. L’auditorium était entouré par un vestibule circulaire qui devait s’ouvrir sur les galeries d’expositions. L’ensemble du vestibule est constitué de châssis vitrés inhabituelles, encastrés directement dans l’encadrement formé par les baies de l’ossature en béton.
La salle hypostyle et les bureaux.
Le vestibule s’ouvre au sud sur une salle hypostyle rectangulaire. Pour autant, selon les plans d’Auguste Perret il devait également s’ouvrir au nord sur une seconde salle hypostyle a deux vaisseaux légèrement plus longue. De fait, seul le bâtiment de l’aile sud a reçu les maquettes destinées à l’exposition. La salle hypostyle de l’aile sud est traditionnelle et sobre. Son plancher était conçu pour supporter de lourdes machines. Ses colonnes sont maintenues par des poteaux parallèles et entrecroisés. Les poteaux latéraux constituent l’ossature des murs de clôtures et ne sont pas isolés comme les poteaux extérieures mais sont disposés dans chaque axe transversal. Les chambranles des grandes baies vitrées sont placés au milieu de chaque travée et fournissent un contrepoint au rythme de la colonnade supportant le toit. Même dans cet intérieur l’on retrouve les claustras au motif triangulaire. Pour atténuer la réverbération des sons Perret a décidé de faire construire des panneaux en contre-plaque. Le mobilier de la salle est signé par Pierre Paulin en 1987. Au centre, un escalier monumental, double, en courbes et sans appuis, dessert les galeries supérieures, formant le centre visuel et le coeur de la composition. Il a été réalisé selon les plans de Perret. C’est un élément vivant, célèbre dans les écoles d’architecture du monde entier. L’équilibre se réalise par un jeu subtil de porte-à-faux. En effet, l’escalier semble ne reposer sur rien bien que des corbeaux ponctuels et des encastrements dans les planchers le lient aux poteaux de la façade sur la cour et à la rotonde. Sa rampe a été réalisée par le ferronnier d’art Raymond Subes (1891-1970) et les marches sont en pierre de Vaurion.
Selon les plans d’Auguste Perret, l’aile nord devait également contenir une salle hypostyle. Paul Vimond en décide autrement. En effet, il décide de faire de l’aile nord un immeuble de bureaux dans le style de Perret mais sans colonnade.
La galerie supérieure et le sous-sol.
La salle d’exposition du premier étage est un chef d’oeuvre. Sans aucun poteau, elle offre un espace continu large de 18,3 mètres à la fois pratique et spectaculaire. De même, elle capte parfaitement l’ombre et la lumière dans la hiérarchie des textures et des moulures.
Un musée adapté à son milieu.
Un musée parmi des musées.
Le musée situé dans le 16éme arrondissement est à proximité de nombreux autres musées dans l’un des quartiers de Paris parmi les plus mondains et les mieux pourvus en monument. À proximité immédiate se trouve le Palais de Chaillot qui accueille le Musée de la Marine, le Musée de l’Homme et le Musée des Monuments Français. En face, l’on trouve le Musée Guimet qui est de l’autre côté de la Place d’Iéna. Le musée se situe également le long de l’avenue du Président Wilson où l’on trouve le Musée de l’Art Moderne et le Musée Gallièra.
La colonnade et le béton armé, adaptés à Paris.
Aux origines de la colonnade.
Les colonnades du Musée des Travaux Publics évoquent les temples grecs ou romains de l’Antiquité. En effet, la colonnade de l’aile sud dans l’avenue d’Iéna peut être à rapprocher de celle du temple d’Héphaïstos et d’Athéna, construit entre 449 et 415 av J.C, à Athènes. Les deux sont destinées à soutenir la toiture et ont des tailles en relief verticales. Toutefois, les colonnes du temple semblent plus épais et moins grandes. Elles sont fines vers le haut et larges vers le bas, contrairement à celles du musée. Effectivement, celles du musée sont larges vers le haut et fines vers le bas. Évidemment, les deux colonnades ne sont pas de la même matière. La colonnade du musée est en béton armé et celle du temple en marbre. Pour autant, on voit clairement l’influence de l’Antiquité sur l’oeuvre d’Auguste Perret.
La colonnade, un décor parisien.
Dans tout Paris l’on retrouve des colonnades. Le Panthéon situé dans le 5éme arrondissement en est orné. Il a été construit entre 1757 et 1790 par les architectes Jacques Germain Soufflot et Jean- Baptiste Rondelet. De même, au plus proche du Musée des Travaux Publics, dans le 16éme arrondissement, se trouve des édifices décorés de colonnades. Le Musée Gallièra construit entre 1878 et 1884 par Léon Ginain a une colonnade isolée. L’ancien Palais du Trocadero construit par les architectes Gabriel Davioud et Jules Bourdais et inauguré en 1878, puis démantelé en 1937 pour l’exposition universelle possédait également une colonnade. Bref, la colonnade est un décor parfaitement adapté au milieu parisien.
Le béton armé, un matériau parisien.
L’immeuble numéro 1 rue Danton, construit par l’architecte François Hennebique en 1900, est le premier bâtiment en béton armé de Paris. Par la suite, le matériau va devenir essentiel pour la construction de nouveaux immeubles à Paris. C’est un matériau très moderne aussi bien pratique qu’esthétique. Ainsi, entre 1935 et 1937, les architectes Léon Azéma, Jacques Carlu et Louis Hippolyte décident d’utiliser le béton armé pour construire la structure du Palais Chaillot. Ainsi, le béton armé devient au début du XXe siècle un matériau très utilisé pour la construction de monument. Ce qui explique qu’Auguste Perret travaille cette matière.
Le Musée des Travaux Publics, une manière déjà exploitée par Auguste Perret.
Le Théâtre des Champs-Élysées, 1910-1913. Paris.
C’est avec le Théâtre des Champs-Élysées qu’Auguste Perret commence à mettre dans ses édifices des péristyles. En effet, le bâtiment possédait de nombreuses colonnades dans son intérieur. Par exemple, l’on en trouve dans sa galerie supérieure, dans le hall d’entrée et dans la grande salle de spectacle. Cependant, contrairement aux colonnes du Musée des Travaux Public celles du Théâtre des Champs-Élysées ne sont pas tronconiques mais cylindriques. Pour autant, on voit déjà un premier travail avec des colonnes qu’Auguste Perret poursuivra dans toute sa carrière.
L’Église de Raincy, 1922-1923.
L’Église de Raincy a quelques similitudes avec Le Musée des Travaux Publics. D’abord, le matériau utilisé est le béton armé. Cependant, ce n’est pas nouveau puisque Auguste Perret l’utilise constamment. Ensuite, on retrouve également les immenses colonnes en béton armés et les claustras triangulaires.
Le Mobilier National, 1934.
Dans cet édifice, Auguste Perret commence à travailler la technique de la double ossature. Une ossature externe qui soutient la toiture et une ossature interne qui soutient le plafond et le plancher. En effet, La toiture est soutenue par des poteaux, des poutres et des nervures. Les planchers et les plafonds sont soutenus par des travées.
Finalement, c’est comme-ci Auguste Perret avait une signature avec sa double ossature, le béton armé et ses colonnades qui le caractérisent.
Conclusion
Le musée des travaux publics est un bâtiment révolutionnaire, par sa conception et sa réalisation. Auguste Perret, devient l’un des pères du béton armé pour réaliser ses projets architecturaux. Il devient très vite
Il change l’urbanisation de Paris, il reprend avec aisance des motifs à la fois typique de Paris mais surtout de l’antiquité. Il reprend en effet la colonnade. Il synthétise avec harmonie l’antiquité et la modernité, avec des architectures avant-garde.
Il adapte l’architecture du musée des travaux publics à l’urbanisation de Pais, par la décoration extérieur et intérieur. Il réalise de grand volume intérieur, ce qui offre des volumes imposant, avec la disparition quasi-total des séparations. Il s’inspire de son maître mais également d’Eugène Violet le Duc. Il voulait ainsi rivaliser avec les grandes architectures du passé tout en révolutionnant celle de son époque.