« Patrimoine national sénégalaise ! »
Il y a tout juste 1 mois, Booba sortait le single « DKR » extrait d’un futur album fantôme. ( l’art de faire languir les fans… ) une chanson glorifiant la beauté du Sénégal. Dans ses paroles, le rappeur mentionne des gens aux noms bien particulier : Tyson, Gris Bordeaux et Bombardier. Non ce n’est pas des noms de Bunker, mais de trois lutteurs sénégalais les plus adulés au pays de la Teranga. La lutte sénégalaise est le sport le plus populaire de ce pays bien plus encore une raison de vivre.
La Tradition comme repère…
La colonisation du Sénégal ( et pratiquement de tous les pays africains, d’ailleurs…. ) à été un chamboulement en terme d’identité nationale. Un sentiment de persécution, et de domination s’est emparé de la population. L’indépendance proclamé ! Une volonté de retour aux sources s’est manifesté comme un seul homme au sein d’un tout un pays, et la lutte Sénégalaise est l’un des symboles de cette reconquête d’identité.
A l’origine, la lutte était pratiquer dans les villages après la saison des pluies dans des championnats appelés mbaapt. Le vainqueur pouvait remporté ainsi du bétail, du céréales, etc… Tout en provenance de la Terre ! Espace de création, espace de poésie, le corps des combattants était digne des plus grands danseurs de ballets. Ce qui comptait c’était de rendre fière son village ou son quartier avant que ce sport tant a se professionnaliser et de prendre une nouvelle dimension…
Le Show à la Sénégalaise
Un stade entier rempli de supporters en folie, les caméras tourner vers l’arène, des commentateurs en transe, tous les quartiers du Sénégal désert ! Voila ce qui se passe lorsque les stars de la disciplines combattent ! Mais avant qu’on arrive a cet état, tout un rituel se met en place.
Tout d’abord, des chants accompagnent « les guerriers », pour donner et galvaniser toute l’énergie du lutteur, suivent ainsi les marabouts venant conjurer le mauvais sort, par le biais de gri-gri et autres substances ( bains rituels ) dont les recettes restent secrets, sans oublier bien-sûr les prières.
Naturellement, la préparation physique et la santé du Mbeurkatt ( lutteur ) est scruté à la loupe. Mais ce qui est le plus impressionnant, c’est le baccou. Le Baccou est destiné à faire trembler son adversaire par des chants et des danses réalisés par le lutteur et toute son équipe technique ! Véritable arme d’intimidation massive, ce réel spectacle est accompagné par des griots ou griottes attitrés, les Ndawrabine. Le tout avec un orchestre jouant du Djembé ! MAGIQUE ! Si avec ça le public n’est pas en délire…
Un exemple de bakou effectué par Tyson
Les règles sont simples : Le premier lutteur qui met ses quatre appuis au sol, qui se couche sur le dos ou qui sort du cercle de sable en tombant, est déclaré par perdant par l’arbitre. Un combat à mains nus et sans protection avec les techniques de la boxe. Les combats peuvent être terminer extrêmement vite ! ( parfois quelques secondes ) ou de bases : 2 fois 10 minutes !
Bombardier, Gris Bordeaux & Tyson
Si tous ceci à égayer votre curiosité la lutte Sénégalaise s’exporte aussi en France, notamment un rendez-vous annuel à Bercy avec toutes les plus grandes stars de la discipline. Et comme direz Booba :
« Lion de la teranga, y’a R j’ai fait ce qu’il fallait, fallait, Sénégal, DKR, Génération Boul Falé, Falé »