On connaît surtout le célèbre dramaturge britannique pour ses tragédies. Avec Christophe Rauck, découvrez ou redécouvrez l’une de ses plus belles comédies !

« Une variation sur le théâtre qui questionne l’amour, le désir et l’usure du temps. C’est une pièce joyeuse et profonde par l’humanité et l’âge des personnages »
C’est en ces termes que le metteur en scène décrit la pièce Comme il vous plaira. Et on lui donne raison : cette comédie est pleine de joie et de bonne humeur, malgré un début d’histoire qui fait plutôt penser à une tragédie. Les deux cousines Rosalinde et Célia, fuyant le père de cette dernière, partent en exil, l’une déguisée en homme et l’autre en mendiante. Au fin fond de la forêt des Ardennes, elles trouvent non seulement la sécurité mais aussi l’amour. Le jeune Orlando est si fou de Rosalinde, qu’il a vu après son combat contre Charles le lutteur, qu’il lui écrit des vers sur les écorces des arbres de la forêt. La jeune femme, sous son déguisement d’homme, fait tourner en bourrique le pauvre amoureux en le poussant à lui faire la cour, sans lui révéler sa véritable identité. Entre-temps, le frère d’Orlando tombe amoureux de Célia et la bergère Phébé, de Rosalinde déguisée.
Ce jeu amoureux est d’autant bien mis en scène que la musique se mélange parfaitement bien à l’ambiance de la pièce. Les mélodies nous font d’ailleurs oublier le seul petit point noir de la pièce : la fumée, trop envahissante. Ce n’est heureusement pas le cas des chansons, qui interviennent toujours à point nommé, sans jamais couper trop violemment l’action. La musique mêle aussi bien des chants à consonance d’opéra que des titres plus récents, tels que Because des Beatles. Une combinaison qui paraît surprenante mais qui rend incroyablement bien.
On notera également l’extraordinaire jeu d’acteur d’Alain Trétout dans le rôle du bouffon Pierre-de-Touche. Même ses mimiques sont à mourir de rire ! On regrette presque de le voir retourner en coulisses à la fin de ses répliques, et on attend avec impatience son retour sur scène.