A la découverte de la Macédoine 2 : L’apiculteur

Entrevue : OLO

 

Pour la deuxième entrevue, je me suis plongé dans le monde du miel : l’apiculture. J’ai échangé avec un homme passionné par toutes les choses qui peuvent nous procurer un mode de vie sain. Il s’appelle Goce Dimeski et il est âgé de soixante ans. Son âge ment sur son dynamisme et sa bonne humeur. Il habite à Prilep.

 

 

Aleksandar Siskoski, un ami de Goce, en train de fabriquer une ruche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Combien de temps tu produis du miel ?

Cela fait quinze ans que je produis du miel mais ça fait dix-sept ou dix-huit ans que je m’intéresse à l’apiculture. Les ruches et tout l’inventaire, j’ai tout fait tout seul. Car à l’époque il n’y avait pas ce type de ruche ici. Les ruches viennent d’un inventeur serbe, qui a reçu en 1997 une récompense en bronze pour innovation. J’ai commencé à en fabriquer en débutant avec le lazlut (ruche de petite taille). Les ruches correspondaient à ma vision d’autonomie totale car on peut faire ses ruches tout seul et jusqu’à un certain âge.

Notre domaine apiculturale ressemble beaucoup avec celui de la France et d’Europe, nous utilisons les mêmes types de ruches.

En Macédoine, on peut très difficilement trouver des ruches comme les miennes.

 

 

D’où t’es venu l’idée de faire du miel ?

La raison principale est que mes enfants mangent sainement et pour moi-même aussi. Je produis surtout pour ma famille. Mes enfants se sont tellement habitués à la consommation de miel, que la première chose qu’ils font le matin, c’est prendre une cuillère de miel. Le miel te nettoie le thorax et procure de l’énergie. Quant au pollen, c’est une des meilleures préventions contre le cancer de la prostate. Un homme qui a passé le cap de quarante ans, doit consommer du pollen. Avec le pollen tu as tout pour la vitamine B et les acides aminés. Le pollen c’est génial. 

 

 

Grand pot de miel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quel type de miel tu cultives ?

Je cultive plusieurs types de miel : acacia, basilic sauvage et la plante renouée des oiseaux. Tout homme qui respecte la nature peut produire du bon miel. Le miel de la région de Mariovo est un des meilleurs miel.

En France beaucoup d’apiculteurs arrêtent de travailler car beaucoup d’abeilles meurent à cause de la pollution, du changement climatique ou encore des pesticides. Qu’est ce que tu penses de l’avenir des abeilles en Macédoine, sachant qu’en France la situation est très critique ?

Les pesticides provoque une désorientation des abeilles, cela a été démontré par la science française. On avait de l’herbe de haute qualité en Macédoine que l’on retrouve plus à cause des herbicides.

Chez nous on travaille de moins en moins la terre et avant on en avait moins, donc pour produire ils sont contraints à l’utilisation d’herbicides. L’utilisation des herbicides créent des dommages car on les utilisent en trop grande quantités. 

L’herbe a besoin de se soigner tout comme l’abeille.

Il existe une herbe qui s’appelle capsella bursa-pastoris qui est incroyablement bonne pour la tension humaine, aussi bien pour une tension basse que haute. Elle régule la tension. L’abeille se pose sur cette herbe et cela n’aurait pas d’effet sur elle ? L’effet sera forcément présent, c’est aussi un animal.

Chez nous nous avons un autre problème. Les donations qui proviennent de l’Etat ont mal été utilisées. Les apiculteurs produisent du miel en trop et ils ne peuvent s’en occuper. Par exemple, j’ai 30 ruches et j’ai le temps de bien travailler en respectant soigneusement les étapes. Une autre personne aura 100 ruches, c’est dix euros par ruche donc cet personne recevra mille euros. De plus, une famille d’abeilles produit en moyenne trois kilos quant à lui il produira un kilo. Il va croire qu’il produit beaucoup, mais en réalité il ne produit rien. 

A Prilep, le meilleur apiculteur possède entre vingt-cinq et trente ruches, il n’a pas besoin de plus, à quoi ça va lui servir ?

Les trente ruches il va les travailler méticuleusement. Il en fait un bon usage et forcément le travail est bon derrière.

 

 

Quel conseil tu peux donner pour la personne qui veut se lancer dans l’apiculture ?

Je conseille d’étudier et réfléchir à ce que tu veux produire. Est-ce que tu veux que du miel, le type de miel, est-ce que tu souhaites avoir aussi du propolis etc. Puis après un apprentissage de ce monde, une de ces choses va plus t’attirer. Donc bien apprendre et se renseigner, réfléchir avec quel ruche tu veux bosser, est-ce que ta motivation est grande pour que tu puisses travailler tout seul ? Ou tu voudras faire appel à quelqu’un en sachant que le résultat sera différent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Est-ce que tes enfants veulent plus tard produire du miel et est-ce qu’ils viennent avec toi sur le terrain ?

Oui, oui ils viennent. Ma fille cadette vient régulièrement et veut peut-être continuer la production. Mon fils est moins intéressé, il me dit  »Papa, donne moi un pot et au revoir » (rires).

 

Pollen

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un mot pour décrire Prilep ?

Le pape au temps de l’empire Romain consommer du vin et du miel. On lui amenait depuis nos régions des produits qui devaient être de grande qualités.

Donc en deux mots du vin et du miel ?

Oui.

 

 

 

 

 

OLO
OLOhttps://www.facebook.com/olojournalisme/
La musique est le leitmotiv de ma vie et ce leitmotiv est le plus souvent un bon son Hip-hop. Je suis très curieux et non la curiosité n'est pas un vilain défaut mais un magnifique chemin vers la connaissance. Je n'ai pas d'origine précise, je viens de partout J'écris des articles pour la webzine, je fais également des entrevues et j'étais chargé de la programmation de l'émission Select One Music

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