La pollution spatiale, un véritable fléau qui se propage autour de la Terre

Depuis 1957, 4 900 lancements dans l’espace ont été réalisés. Nous avons certes eu des informations sur l’univers qui nous entoure, nous avons internet, un réseau 3G, 4G, mais quels en sont les conséquences ? Aujourd’hui plus que jamais, il est important de prendre conscience de ces conséquences, car elles sont désastreuses en raison d’une trop grande quantité d’objets qui tournent en orbite autour d’une Terre elle-même polluée, dont toutes les ressources ont été exploitées.

En plus des satellites qui se multiplient, on trouve autour de la Terre des morceaux de fusées, des objets oubliés par les astronautes, des satellites en fin de vies, des éclats de peintures et des pièces détachées qui entrent en collision entre eux, se démultipliant un peu plus à chaque fois. Cette démultiplication est une théorie de Donald J. Kessler, consultant de la Nasa, et explique que le volume des débris spatiaux atteint un seuil au-dessus duquel les objets en orbite sont souvent heurtés par des débris, ce qui augmente de façon exponentielle le nombre de ces débris et la probabilité des impacts. Donc, même en arrêtant net les lancements aujourd’hui, le nombre de débris continuerait à augmenter par le seul effet du  » syndrome de Kessler « .

Selon les projections des agences spatiales, si les lancements se poursuivent au rythme actuel et que rien n’est fait pour limiter le nombre de débris, le risque de collision pourrait à terme être multiplié par 25, de quoi déjà bien nous inquiéter. Actuellement la Nasa et l’Agence spatiale européenne s’accordent pour compter plus de 23 000 débris de plus de 10 cm. Même les plus petits débris peuvent occasionner des dégâts importants.

À titre de comparaison, le CNES donne cet exemple : une sphère d’aluminium d’un diamètre de 1 mm se déplaçant à une vitesse de 10 km/s a la même énergie cinétique qu’une boule de pétanque lancée à 100 km/h.

On estime à plus de 300 000 le nombre de débris compris entre 1 et 10 cm, et à 35 millions ceux de plus d’1 mm.

Mais il y a encore une conséquence bien plus alarmante : les bactéries laissées par les hommes lors des différents lancements.

La présence de ces bactéries pourrait à terme poser plusieurs problèmes, comme la perturbation des recherches de vie extra terrestre. En effet, comment savoir si une bactérie trouvée sur une planète ne provient pas de la sonde elle-même ? Les opinions concernant ces bactéries ont évolué depuis les premières missions spatiales. Il y a cinquante ans, la possibilité de survie de bactéries dans les environnements très difficiles que sont l’espace et les autres planètes était jugée peu probable, la découverte des bactéries capables de vivre dans des conditions extrêmes, ainsi que de spores ayant survécu sur les sondes spatiales revenues sur Terre après leur mission, ont fait prendre conscience d’une possible pollution bactérienne.

Comment limiter tout ces risques ? Quelles sont les solutions ?

L’ESA et d’autres agences spatiales réfléchissent à différentes solutions pour dévier la trajectoire des débris vers l’atmosphère : bras robot, pince géante, moteur fixé sur le débris, harpon ou filet de remorquage, voire un canon à ions bombardant l’objet pour infléchir sa course.

Mais dans le meilleur des cas, ces  » missions de nettoyage «  ne seront pas mis en place avant au moins une dizaine d’années.  » Les débris spatiaux présentent de nombreuses similitudes avec les déchets à la surface de la Terre ou dans les océans. Les prévisions sont entachées de nombreuses incertitudes, ce qui sert souvent d’excuse à une réaction tardive « , déplore Heiner Klinkrad.

 

Voici une photographie de cette pollution spatiale :

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