Ce mercredi 15 Février, le Parlement Européen se prononcera sur la ratification ou non de l’accord commercial CETA entre l’Union Européenne et le Canada. Un vote positif de la part des députés entraînerait l’application, de manière temporaire, d’une grande partie de l’accord. Mais celui-ci reste très contesté à l’heure où une pétition de 3.5 millions de signatures vient d’être remise au Parlement.
Qu’est-ce que le CETA ?
The Comprehensive Economic and Trade Agreement est un accord de libre-échange signé le 30 Octobre 2016 entre le président du Conseil Européen (Donald Tusk) et le premier ministre Canadien (Justin Trudeau). Cet accord a pour but principal de supprimer la quasi-totalité des obstacles aux échanges.
Pourquoi est-ce qu’il est souhaité ?
L’UE et le Canada ont déjà une relation commerciale développée puisque le Canada est le 12ème partenaire commercial de l’UE. Toutefois, les « pro CETA » (principalement libéraux, la majorité des socialistes et la droite) espèrent intensifier le commerce en le faisant progresser de 25% et ainsi augmenter le PIB européen d’environ 12 milliards d’euros par an.
Au-delà de l’aspect commercial, la mise en place de l’accord encourage la coopération concernant les normes sociales et environnementales, ce qui pose notamment un problème aux « anti-CETA ».
Pourquoi est-il contesté ?
Différents points d’inquiétudes sont avancés par les associations, organisations non gouvernementales (ONG), et autres militants « Anti-CETA ». Une des principales mesures visées est la mise en place de « tribunaux d’arbitrage », que pourront utiliser les entreprises contre les Etats quand elles estimeront avoir été lésées par une nouvelle règlementation publique.
Une autre critique concerne les possibles conséquences négatives sur l’emploi et la suppression d’emplois (l’université américaine Tufts parlerait de 200 000 emplois supprimés dans l’UE d’ici 2023).
Un autre domaine d’inquiétude avancé par certaines ONG est l’impact de cet accord sur les changements climatiques et l’inquiétude concernant la hausse des émissions de gaz à effet de serre dues au commerce transatlantique.
Des manifestations sont organisées en ce début de semaine partout en Europe. Des bus sont également mis en place pour rejoindre Strasbourg où un cortège devrait partir de la place Kléber mercredi 15 février vers 10 h 30 pour rallier le Parlement Européen. Les manifestants se rassembleront avant le vote des députés.
Un meeting est aussi programmé à 14 h à Strasbourg avec des députés et syndicalistes opposés au CETA. Parmi eux, l’eurodéputé Jean-Luc Mélenchon tiendra un meeting à 19 h au Palais de la Musique et des Congrès de Strasbourg.