C’est dans le cadre des Grands Débats de l’Université de Strasbourg qu’Anne Basseur est présente à l’Université de Strasbourg le 17 avril 2016. Anne Brasseur, Représentante de l’Assemblée parlementaire, ancienne Présidente de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe et ancienne ministre des sports du Luxembourg, est l’invité de cette conférence. La problématique traitée : le Sport, terrain d’une identité européenne ? Après une sortie surprise des Britanniques de l’Europe, on se questionne sur l’identité européenne. Cet article se veut de donner une idée d’une Identité européenne à travers le Sport, un domaine qui est sensé rassembler.
La femme politique répond en deux partie : d’une part, elle l’affirme il y a une identité européenne du sport. D’autre part, elle met en avant les difficultés du domaine et l’importance liée aux valeurs du sport.
L’Identité collective correspond à l’ensemble des caractères permanents d’un groupe, reconnaissance de soit même et des autres à celle d’appartenance. On va parler ici du conseil de l’Europe (47 pays), mais ici on ne va pas se limiter à l’Union Européenne car l’Europe de UEFA par exemple comprend 55 pays.
La notion de partage est très importante et c’est ce que l’Europe a en commun et non la distinction. L’enjeu de tout temps a été de bâtir des solidarités entre hommes parfois en opposition à d’autres. Les tensions et les conflits naissent des différences de l’autre. Parler d’identité européenne peu portait à confusion lors qu’on parle d’identité nationale. L’identité européenne n’est pas anéantie par la diversité culturelle mais elle s’en nourrit. Il ne faut pas prendre « identité » comme notion d’opposition mais dans le sens du partage et du dialogue. L’identité est racine, se construit autour de pilier : valeurs commun, droit de l’Homme, démocratie, promouvoir le respect réciproque, solidarité. On parle de volonté de vivre ensemble et de construire ensemble, acquis commun de la communion.
Le sport est un terrain d’entente, il faut se rappeler que l’Europe a été créée en 1949 après la seconde guerre mondiale pour que plus jamais les pays ne fassent la guerre. La pratique du sport est un droit de l’Homme. Il existe alors oui une corrélation entre l’identité et le sport. L’identité européenne ce n’est pas une négation des identités nationales mais leur quintessence.
La gouvernance du sport professionnel est loin d’être démocratique, les discriminations sont évidente comme dans la société en général. Les intérêts économiques primes souvent sur la volonté des populations. À cause du dopage, le sport devient paradoxalement un risque majeur pour la santé.
La manipulation des résultats sportifs, la corruption est une réalité à laquelle il faut faire fasse. « L’important c’est de participer » ce slogan n’est plus de rigueur dans le sport actuel. S’affirmer pour un club professionnel c’est le gage de gain considérable et également la réussite des équipes nationales est utilisée par les politiques.
L’organisation des événements internationaux devient alors un enjeu politique majeur notamment grâce aux revenus économiques qu’il engendre. Un sport sans valeur ne peut construire une identité européenne. Malgré tout ces constats, le sport peut être un terrain pour bâtir une identité européenne. La vrai question est : comment remettre au centre du sport les valeurs qui sont à la base de cette identité européenne et faire du sport un pilier du vivre ensemble ?
Anne Brasseur ne veut pas d’un sport sous des dirigeants, pas de sportif qui devienne des marchandises, pas de racismes ni de violence ni d’un sport source de blanchiment d’argent.
Si ces conditions sont respectées, le sport peut être une identité à travers l’Europe et à travers les échanges et interactions qui y sont effectués.
Le Royaume-Uni ne sera plus ‘Uni’ à L’Union Européenne, un choix électoral. Les marchés financiers, le secteur bancaire, le tourisme, des visas pour les ressortissants britanniques, etc. seront certainement les éléments en mouvance de l’autre coté de la Manche. Le Sport est considéré comme un pilier du lien social, des conséquences dans le sport ? Beaucoup.
A suivre,
VELANGANNI Olivier