Dans les coulisses du Secours Populaire

Elles ont respectivement 22 et 31 ans. La première est étudiante à la Sorbonne, là où la seconde se réoriente dans l’administration de projets culturels. Toutes deux ont en commun leur engagement pour le Secours Populaire. Dans l’optique de la Chasse aux Œufs organisée par l’association au Champs de Mars à la fin du mois, nous avons rencontré ces deux bénévoles : Cindy et Maria.

Dites-moi quels sont vos parcours respectifs et comment vous avez intégré le Secours Populaire ?


Cindy :
Je dois faire un stage de 6 mois dans le cadre de mes études et je voulais me spécialiser dans l’associatif, voir comment une action humanitaire se met en place, etc. Du coup, j’ai intégré le pôle « Solidarité Internationale » ici. J’organise une vente aux enchères d’œuvres d’art et du coup, tous les fonds seront redistribués à nos projets pour les enfants.

J’ai décidé d’être au Secours Pop’ parce que je ne connaissais pas très bien ce milieu, mais je savais que c’était quelque chose qui me plairait au niveau de l’ambiance, de la façon de faire et je n’ai pas été déçue. Actuellement, je suis en Master Affaires Européennes. Mais à l’issue de ce stage, j’aimerai me rediriger vers un deuxième Master, spécialisé dans l’aide au développement et à l’action humanitaire.

Maria : Cela fait 4 ans que je suis bénévole au Secours Populaire. En fait, j’ai commencé par une mission au siège national de l’association. J’ai travaillé à la préparation au village d’enfants Copains du Monde : c’était une mission longue, sur plusieurs mois. J’ai aidé l’équipe Monde du Secours Populaire, parce que j’ai toujours été intéressée par des actions internationales.

Cela faisait un moment que j’étais inscrite sur la liste des bénévoles, sans vraiment avoir eu l’occasion d’être disponible. Et il se trouvait qu’à ce moment-là, j’ai voulu faire une pause dans mon parcours professionnel. Auparavant, j’avais 7 ans d’expérience en ressources humaines, plutôt dans le milieu bancaire, donc rien à voir.

Cette mission des Copains du Monde était très enrichissante, j’ai travaillé avec une équipe où j’étais vraiment impressionnée du professionnalisme que l’on pouvait trouver dans le monde associatif. C’est quelque chose à laquelle je ne m’y attendais pas dans ce milieu-là. Pour avoir connu le monde de l’entreprise, j’étais agréablement surprise. J’ai donc travaillé sur tout le suivi administratif, parce qu’il fallait envoyer des courriers aux ambassades des pays concernés, être en contact avec les associations partenaires à l’étranger, créer des supports de communication, etc.

Concrètement, pouvez-vous m’en dire plus sur vos missions respectives : la vente aux enchères pour toi Cindy et la mission des Copains du Monde que tu as mené Maria ? Participez-vous à d’autres opérations du Secours Populaire ?

Cindy : La vente aux enchères, c’est mon projet global. C’est hyper large parce qu’il faut faire la communication, tous les dossiers de presse et de partenariats, faire les rendez-vous avec les artistes, trouver les salles… On a une marraine, qui est une actrice, Ariane Ascaride. Ce projet recoupe un peu tout.

Après, ce qui est aussi important, c’est de découvrir et de participer au reste du fonctionnement du Secours Populaire. Du coup, on va visiter les autres antennes, on participe à d’autres projets en tant que bénévole, notamment la Chasse aux Œufs.

Maria : Les Copains du Monde est un mouvement du Secours Populaire destiné aux enfants pour leur apprendre la solidarité dès le plus jeune âge. Il y a des clubs Copains du Monde partout en France, où des enfants se mettent en groupe et mènent des actions de solidarité tournées vers l’internationale. Tous les étés, il y a 3 ou 4 villes qui organisent un village Copains du Monde : ils font venir pendant 2-3 semaines l’été des enfants en situation difficile de l’étranger pour un séjour en France.

Cela suppose donc pas mal de préparatifs au niveau administratif : visas, passeports, billets d’avion… C’est une grosse logistique, ça se prépare des mois à l’avance. C’était en 2013. Depuis, je suis restée en contact avec le Secours Populaire et je fais des actions ponctuelles, en fonction du temps que j’ai : ça peut être la journée des oubliés des vacances, la chasse aux œufs, etc.

Au fil de votre parcours professionnel, comment voyez-vous votre engagement auprès du Secours Populaire évoluer ?

Cindy : Vu que je veux reprendre mes études et faire de l’humanitaire sur le terrain, je ne pense pas que je resterai bénévole là. Mais, ce qui est génial ici, c’est que c’est intergénérationnel et je me vois très bien venir être bénévole au Secours Populaire à la retraite. Dans mon bureau, il y a deux retraitées qui s’occupent de la saisie des dons et je trouve cela génial de pouvoir continuer à être tous ensemble. Elles ont un vrai rôle.

Maria : J’essaie de me réorienter plutôt dans le secteur culturel et artistique, mais pour des fonctions d’administration. Actuellement, je recherche un emploi dans ce domaine, ce n’est pas évident, parce qu’il n’y a pas beaucoup d’offres. Je viens de faire une formation à l’administration de projets culturels. J’espère que cela va porter ses fruits, sinon je repartirai très certainement dans des fonctions RH.

Pour vous, quelles sont les valeurs du Secours Populaire ?

Cindy : Comme je m’y attendais, beaucoup d’entraide, de solidarité bien évidemment. Je dirais des valeurs humanistes. C’est agréable de bosser ici, parce que tout le monde est disponible, a envie d’aller dans le même sens.

Maria : C’est marrant, parce ce sont exactement les mêmes mots qui me sont venus en tête. La solidarité, en premier lieu, et surtout faire vivre la solidarité. Ce n’est pas juste être dans le concept mais faire vraiment des actions de solidarité concrètes en France mais aussi internationale. L’entraide, dans un second lieu : comment on peut faire pour s’entraider au quotidien par des missions simples, pragmatiques.

Cindy et Maria feront partie des quelques 200 bénévoles qui organiseront le 27 mars prochain la Chasse aux Œufs du Secours Populaire et ce, au pied de la Tour Eiffel. Plus d’informations sur leur événement et page Facebook.

 

Clémence Rougetet
Clémence Rougetethttp://www.clemencerougetet.com
Journaliste et photographe mariée à son Canon EOS 5D Mark II. Passée par Gala.fr, Libération et Images Magazine.

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