Le chinois, langue d’avenir ? – Interview d’une jeune étudiante en langues

 

Pauline, 19 ans et en troisième année de licence LLCER (Langue et Littérature et Civilisations Etrangères et Régionales) en chinois à l’Université de Strasbourg, nous parle de son choix peu commun d’études.

Pourquoi avoir choisi le chinois ?

En terminale, au moment de faire mes vœux APB, je n’avais toujours aucune idée de ce que je voulais faire plus tard. J’ai donc essayé de trouver des études qui me plairaient tout en m’étant utile quoi que je choisisse par la suite. Le chinois s’est donc imposé à moi comme une solution évidente : j’ai toujours eu un enthousiasme certain pour le monde asiatique, sans oublier que le chinois est parlé par plus d’un milliard de personnes sur Terre.

 

Qu’est ce que tu peux nous dire du parcours proposé par l’Université de Strasbourg ?

Le plus gros point positif c’est qu’on n’est vraiment pas beaucoup : c’est un avantage pour l’apprentissage d’une langue, on peut tous participer assez souvent. En plus tout le monde se connaît c’est assez familial (on est moins de 10 en L3). Le suivi est régulier, on a des contrôles assez souvent ce qui nous pousse à travailler régulièrement (ce qui est essentiel pour une langue pareille).

 

Qu’est ce que tu conseillerais à quelqu’un qui voudrait débuter le chinois ?

 

De tout de suite travailler très régulièrement, en révisant si possible tous les jours les caractères tout en en apprenant de nouveaux. Pour ma part, ma plus grande difficulté réside dans la compréhension orale – et je ne suis pas la seule, je conseille donc, pour pallier cette difficulté, de se confronter le plus possible à la langue chinoise, sous différents formats : émissions TV, sketchs sur YouTube, films, séries, podcasts, … et aussi de saisir toutes les occasions de pratiquer son chinois avec des natifs !

 

Est-ce que tu penses que le chinois finira par remplacer l’anglais dans son rôle de lingua franca ?

 

Je pense que le chinois restera toujours la langue des chinois. C’est une langue beaucoup trop complexe et spéciale pour remplacer l’anglais, surtout en ce qui concerne l’écrit. J’imagine pas du tout 7 milliards d’humains sur Terre apprendre plusieurs dizaines de milliers de caractères, alors que l’alphabet latin est connu pas beaucoup plus de gens. L’anglais est parlé sur tous les continents, même en tant que langue maternelle. L’oral n’est pas en reste : certains sons semblent imprononçables pour des francophones non-initiés, sans compter les tons dont l’importance est souvent sous-estimée. C’est un peu un pays à part aussi, ils ont un pouvoir économique très fort mais leur soft-power et l’image de la société moderne n’égalent pas ceux d’autres pays occidentaux, notamment les Etats-Unis, ou même asiatiques. Ce qui est un peu triste quand on pense à la grandeur et à l’éclat de la culture chinoise qui rayonnait depuis des milliers d’années.

Mathilde 2
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Thé, chats, livres, tricot : grand-mère en devenir.

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