La presse l’a proclamé nouvelle reine de la scène rap francophone. On peut le dire Shay est un phénomène indéniable. Charismatique, voix lunatique, douce et charnelle. La rappeuse belge nous offre des clips esthétiques très réussis. Et si on s’arrêtait sur le dernier : « Thibaut Courtois »
D’abord, le premier fait marquant c’est le titre de la musique : Thibaut Courtois. Car oui dans le milieu du rap français et européen, célébrer un joueur ou un club de football est devenu anodin, cependant rendre hommage à un gardien est beaucoup plus rare, audace n°1. Celui de Chelsea n’est pas le plus charismatique mais ses qualités sont encensées par le public et les spécialistes du genre.
Shay et Thibaut Courtois ont un point commun : Ils font partie de cette nouvelle jeunesse belge en mouvement, se donnant les moyens de réussir au yeux du monde entier.
En noir et blanc
Le noir et blanc a toujours eu un effet visuel permettant de rajouter une touche dramatique à la scène, le spectateur est confronté a une tension palpable. De plus, les corps et les expressions sont mis en évidence.
Thibaut courtois et le film « La haine »
Dans ce titre, l’amour est mis à mal. Shay se met à nu, elle nous explique clairement de quoi elle est capable : « J’serai prête à leur faire la rre-gue, quitte à mourir pour toi » En madone, accentuée par la lumière circulant dans l’espace et droit dans les yeux. Shay arrive à nous convaincre de ses sentiments dans un monologue théâtralisé. audace n°2
La vision de Shay et d’Uma Thurman dans Kill Bill
La vie de couple
Le clip aurait été banal, si l’homme de la vie de Shay incarné dans le clip était grand, musclé et baraqué, mais l’autre originalité du clip c’est d’avoir pris une silhouette atypique, celle de Kaça Ibrouchene. Une gueule et un corps cassés par le temps. Nous racontant une histoire, des moments heureux et de douleurs.
Le lit représente le moment d’intimité. On rigole, on se confie, on fait l’amour… Shay et Kaça se touchent mais n’expriment plus de tendresse. Dos à dos, c’est la fin du cycle, le temps du déchirement peut paraître enclenché et pourtant ils sont toujours installés sur le lit. Est-il possible de s’offrir une seconde chance ?
« Mon poste est en défense, j’arrête les balles pour toi »
Dans le voyeurisme jusqu’au bout. On se balade dans leur vie quotidienne, de l’élégance en ressort. Ils peuvent aisément postuler pour la marque « The Kooples »
« Est-ce que je t’aime encore ? Mmh mmh sujet sensible »
Qu’on aime ou pas, il faut reconnaître la qualité de la réalisation d’Athys de Galzain et de la direction artistique de Nabil Harlow.