Portrait d’un engagé : Moussa Diao

  • Pouvez-vous vous présenter ? Et quel est votre lien avec la littérature ?

Je m’appelle Moussa, j’ai 35 ans, je travaille en tant que chef de projets éducation. Je viens de Roissy en Brie à la base mais j’ai plutôt vécu à Saint Denis et Noisy-le-Grand.

L’écriture est quelque chose qui est arrivé très vite puisque à l’origine je faisais partie d’un groupe de rap. J’ai beaucoup été influencé par des artistes comme Oxmo Puccino, Koma, Gael Faye, Rocé, Diam’s ou Médine.

De ce fait, j’ai rapidement compris que la qualité d’un texte dépendait de l’importance des mots employés. Donc j’écris depuis toujours. Par ailleurs, à l’école, j’ai tout de suite aimé les écrivains comme Marcel Pagnol. Ensuite j’ai découvert des écrivains comme Jeanne Bourin, Azouz Begag, Rachid Djaidani, Dickens, Pouchkine ou encore Dostoïevski.

  • Etes-vous engagés ? Si oui, que pensez-vous du climat social et politique actuelle ?

Mon engagement se traduit bien plus sur des valeurs sociales que des actions politiques. Par mon métier, je suis fortement attaché aux politiques éducatives, au vivre ensemble, à l’engagement citoyen, à l’environnement ou encore l’égalité en tous genre.

Le climat social aujourd’hui est difficile à cerner car il y a plusieurs lectures et niveaux d’interprétation à avoir. Si l’on regarde ce qui se passe actuellement avec la crise du COVID ou les questions autour de la santé publique, les violences et autres ; je pense qu’il est primordial de revenir à des initiatives locales, par exemple privilégier nos producteurs, nos artisans etc…

Je milite également pour un système éducatif qui promeut l’égalité des chances sur le marché du travail et qui s’en donne les moyens, afin que les jeunes de banlieue et/ou isolés se sentent appartenir au pays, à une communauté, au lieu d’en être à la marge. Cela passe forcément par davantage de mixité sociale et la levée de certains tabous comme la question des discriminations raciales par exemple. Il est aussi important que les mal-être ne soient plus minimisés, que tous se sentent écoutés, que tous se sentent concernés et que la justice soit la même pour tous.

Certes, il y a beaucoup de dispositifs qui existent déjà comme les conseils de quartier, les associations et autres, avec des personnes qui « font le job », cependant aujourd’hui, on se rend compte que ce n’est pas suffisant et que cela mérite d’être requestionné continuellement, pour ne pas être déconnecté de la société qui évolue sans cesse.

  • Quelles sont vos engagements ? Et/ou quelle sera votre actualité dans les mois à venir ?

Comme je disais précédemment, je suis fortement attaché à la question de l’éducation qui reste pour moi le vecteur le plus important pour avoir une société saine, les valeurs d’égalités, la question des banlieues, le lien intergénérationnel, l’environnement, l’accès à la culture sous quelque forme que ce soit et la question de l’insertion pour tous.

Concernant mon actualité, je continue ma route. Après cette expérience d’écriture, je vais continuer à écrire, avant tout pour le plaisir. Sinon je reviens actuellement à mon premier amour, la musique, car je prépare mon 1er album « Rencontre, d’hier à aujourd’hui » avec ma structure « Les nuanciers ». Cet album sera justement l’occasion d’aborder l’ensemble de ces thèmes avec des artistes venus de différents horizons (d’où le titre du projet).

Deux autres projets sont en cours de préparation notamment avec des rôles dans des courts-métrages et, à court et moyen terme la création d’une série de reportages qui parle du lien entre la musique, l’échange et le rapport aux autres.

Slimane
Slimanehttps://www.facebook.com/slimane.tirera
Dirigeant fondateur des 100 Voix

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