Romain Gary, un destin hors du commun.

Romain Gary est un nom très connu, en effet son possesseur fit énormément parler de lui durant la seconde partie du XXème siècle en France.

C’est dans le milieu littéraire, en tant qu’écrivain, que ce dernier s’illustra et se bâtit sa renommée.

En effet, aujourd’hui il compte, parmi son œuvre, certains ouvrages qui sont devenus de véritables classiques de la littérature française au titre des quels on peut citer « Les racines du ciel », « Éducation européenne », « La vie devant soi », « Clair de femme » ou encore « La promesse de l’Aube ».

Image Via www.gallimard.fr

Il est d’ailleurs le seul auteur à ce jour à avoir reçu, au moyen d’un subterfuge, deux fois le prix Goncourt. Cela est en principe impossible car un auteur ne peut se voir attribuer ledit prix qu’à une seule reprise. Ainsi, Gary l’ayant reçu en 1956 pour « Les racines du ciel », il lui était donc impossible de l’obtenir à nouveau.

Néanmoins, las de la célébrité, il choisit de prendre le pseudonyme d’Émile Ajar et publie en 1975 « La vie devant soi », qui connaîtra un vif succès et remportera le Prix Goncourt la même année. Ce sera alors Paul Pavlowitch, le petit cousin de Gary, qui jouera le rôle d’Ajar auprès des médias. C’est seulement une fois l’écrivain décédé que Pavlowitch révélera la véritable identité d’Émile Ajar.

Une autre particularité de Romain Gary est sa biographie, son histoire est tout à fait singulière. Né en 1914 en Lituanie à Vilnius sous le nom de Roman Kacew, il fut élevé par sa mère seule, et ne rencontra jamais son père. Comme il le racontera, celle-ci fonda de grands espoirs en lui, et lui transmit son admiration pour la France.

Durant sa jeunesse il passera par plusieurs pays de l’est de l’Europe, notamment la Pologne, ou sa mère fut obliger d’effectuer d’innombrables métiers pour assurer leur subsistance. Il arrivera enfin en France à l’âge de 14 ans, à Nice où il passa le reste de sa jeunesse. C’est durant ses études de droit qu’il commença à écrire sérieusement, et à cette époque il parvint à publier deux nouvelles dans un hebdomadaire.

Une fois ses études terminées, il s’engagea dans l’Armée de l’Air, puis, en 1940, il répondit à l’appel du Général de Gaulle. Ainsi, il passa l’ensemble de la 2ème Guerre Mondiale au sein de la Résistance en conséquence de quoi il fut fait Commandeur de la Légion d’Honneur, Compagnon de la Libération, Croix de Guerre 1939-1945, et reçu la médaille de la Résistance et celle des blessés.

Romain Gary en 1945 (Image Via www.liberation.fr)

À la fin de la Guerre, il publie son premier roman « Éducation Européenne » et débute ainsi sa carrière littéraire. Parallèlement il intègre le Quai d’Orsay et devient diplomate dans de nombreux pays, tout en publiant des romans à succès.

En 1960, il mit fin à sa carrière de diplomate et épousa l’actrice Jean Seberg en 1963. Dès lors il poursuivra sa carrière littéraire, notamment sous pseudonyme, et réalisera même deux films, sans grand succès néanmoins.

Petit à petit, la peur de vieillir transparait de plus en plus dans les œuvre de Gary, jusqu’à aboutir à son suicide en 1980 il se donne la mort. Il recevra les honneurs militaires dus à son rang lors de ses funérailles, puis ses cendres furent dispersées au large de la Méditerranée, à Menton, selon son souhait.

Image Via www.allocine.fr

Romain Gary eut donc une vie digne d’un roman, il a d’ailleurs raconté sa jeunesse et son expérience durant la Guerre dans le roman « La promesse de l’Aube » qui est un très grand classique. À ce propos, ledit roman fera l’objet d’une adaptation au cinéma qui sortira à la fin de l’année.

Alors bonne lecture à tous !

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